Le 8 novembre est apparu dans le Los Angeles Times (!) un très joli article sur nos Puces et sur un de nos collègues.
Extraits de « L’Homme-Bouton de France obsède à la douzaine » (étrange titre…) :
« À Paris, au marché aux puces de la Porte de Vanves, Eric Hébert offre une étourdissante variété de boutons vintage réunis à la douzaine dans des petits paquets jaunis. Et s’il vous plaît, ne me demandez pas combien il en possède… […] Yoshini Kondo les a tous admirés – boutons rassemblés en lots de douze, boutons de toutes les couleurs et de toutes les tailles, boutons en bakélite, caséine, céramique, coquillage, bois, et même soie […] Mais a-t-on réellement besoin de vieux boutons, ou, d’ailleurs, de vieilles clés rouillées, ou d’affiches publicitaires des années 30 vantant le beurre, ou de couteaux à fromage alignés dans des boîtes en velours […] Vraiment, ne demandez pas à Eric combien de boutons il a en stock, en provenance d’un fameux magasin de vieux boutons au centre de Paris qui vient de fermer […] Enfant, Hébert, qui a aujourd’hui 42 ans, collectionnait des timbres – et autres menues choses. Sa mère n’était pas autorisée à pénétrer dans sa chambre où il ne cessait d’empiler de nouvelles découvertes. Il devint marchand, et sa passion de trouver et de vendre toutes sortes de trésors dans les marchés aux puces lui resta. Puis un jour, il acheta une caisse de boutons des années 40 à un autre brocanteur […] « C’est le produit qui m’a choisi », dit Hébert […] Après la première caisse, il achète tout le stock d’un magasin de fournitures pour couture (le premier de beaucoup d’autres) appartenant à la même famille depuis trois générations, et en 2003 il commence à déballer à Vanves. Avec ses 350 étalages, Vanves, situé dans un coin retiré du 14ème arrondissement, fait plus « quartier » que Saint-Ouen, beaucoup plus grand […] Les clients de Hébert sont des marchands d’antiquités, des collectionneurs sérieux (un jour, il a vendu 350 € un bouton métallique du 18ème), et des touristes, attirés par les couleurs et l’étrangeté de l’étalage […] Le stand débordant allèche aussi les couturiers, les collectionneurs de vêtements vintage, les bijoutiers, et les gens qui réutilisent les boutons pour décorer t-shirts, chaussures ou sacs […] Après plusieurs articles apparus dans des magazines tokyoïtes, Eric se retrouva avec de si nombreux clients asiatiques qu’il apprit le japonais et fit un voyage à Kyoto invité par un de ceux-ci ».
Un grand merci à la rédactrice, Geraldine Baum, et à la rédaction du LA Times !
Si vous lisez l’anglais, voici l’article dans son entièreté : http://www.latimes.com/news/nationworld/world/la-fg-buttons8-2008nov08,0,3900193.story
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