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Les objets

Willy Ronis, une poétique de l’engagement à la Monnaie de Paris

L’œuvre de Willy Ronis résumée en 150 photographies
célèbres ou inédites, mythiques ou oubliées au parfum nostalgique.

Après son premier cliché à l’âge de 16 ans, il
photographiera Paris au cours de ses déambulations poétiques.

« Ville adorée et détestée », Paris est au cœur
de son travail, Willy Ronis a beaucoup photographié Paris et sa banlieue.
Marché aux Puces Paris Flea Market Willy Ronis 02

Il a aussi voyagé à l’étranger, métamorphosant un instant
de banalité éphémère en un cliché immortel. De New York à Prague en passant par
Londres, la Hollande, Venise, Ronis a promené son regard discret et lucide dans
le monde entier.

L’exposition présente des images d’un Paris oublié,
d’autres de voyages. De Paris à Venise, Londres, New York la Hollande et
notamment en Europe de l’Est où l’artiste s’est intéressé au monde ouvrier. Des
usines aux cafés, de l’enfant à l’homme, l’œuvre de Ronis est un fragile
témoignage du temps qui passe, d’une grande richesse et d’une grande profondeur.

Willy Ronis, proche du parti communiste, exprime ses
préoccupations sociales dans son travail de photographe.

Sans idéaliser le monde ouvrier, ni faire de misérabilisme
il témoigne de l’empathie et une grande poésie dans les images qu’il tire du monde
ouvrier

 A partir de 1947 il se passionnera pour Paris, ses rues,
les badauds, les enfants, les scènes de la vie de tous les jours, les quartiers
populaires de Belleville et de Ménilmontant, les marchés aux Puces.
Marché aux Puces Paris Flea Market Willy Ronis 07

 

 

« La photographie, c’est le regard. On l’a ou on ne l’a
pas. Cela peut s’affiner, la vie aidant, mais cela se manifeste au départ, avec
l’appareil le meilleur marché. En tout état de cause, cela ne figure pas dans
les colonnes de matériels qui font rêver les dévoreurs de catalogues. »


Marché aux Puces Paris Flea Market Willy Ronis 20

 

jusqu’au 22 août 2010
Monnaie de Paris – 11 Quai de Conti – 75006 Paris

www.monnaiedeparis.fr

Photos
Willy RONIS  © Ministère de la
Culture et de la Communication

Boutons, un phénomène artistique, historique et culturel

Un des
plus fidèle chineur de notre marché, le collectionneur de boutons ou
fibulanomiste Loïc Allio, présente une sélection de pièces rares venant des 5
continents.
Marché aux Puces Paris Flea Market4 Boutons Le premier bouton 9 Ce n’est qu’une sélection (1.500) sur sa collection qui compte
quelque 10 000 pièces !

Ses
boutons occupent les deux premières salles de l’exposition
Marché aux Puces Paris Flea Market Boutons Malette 69Présentation
originale (coffre d’horloge, malette, meuble chinois….) et cartels très
instructifs, font de cette exposition l’une des plus intéressante de l’été.

Boutons
faits de presque tous les matériaux imaginables bronze, jade, bois, nacre – le
matériau longtemps le plus utilisé -, verre, céramique,
Marché aux Puces Paris Flea Market Boutons Matières 35 pierres ou métaux
précieux,– du diamant à la croûte de pain dans de la résine !

 Marché aux Puces Paris Flea Market Boutons d'artistes Vautrin Lévy 49 du Talosel
(matériau mythique de LIne Vautrin) à la peau d’éléphant.

Le
XVIIIème est réprésenté par des boutons révolutionnaires, boutons érotiques et
des boutons à rébus


Marché aux Puces Paris Flea Market Amour et libertinage 16 « L »
non pas comme l’initiale d’un prénom Louise ou Lisette mais comme
« elle ». Rien sur elle (nue) et l’art et la flèche de l’amour

 

AU XXème siècle
la Haute Couture sera grande consommatrice de boutons (Paul Poiret) et surtout
Elsa Schiaparelli
Marché aux Puces Paris Flea Market Schiaparelli 58 qui commandera des boutons à Elsa Triolet. 
Marché aux Puces Paris Flea Market Schaparelli:Triolet

Deux autres salles sont consacrées à la collection de la boutique américaine
Marché aux Puces Paris Flea Market Tender Buttons 73 Tenders Butttons.
La
Fondation Mona Bismarck a aussi rassemblé quelques artistes contemporains dont
le travail s’articule autour des boutons.

jusqu’au
14 août
Mona
Bismarck Foundation 34, avenue de New York 75116 Paris
http://www.monabismarck.org/

Catherine BURGUES

A deux pas des Puces, à Gentilly, à la lisière du 14ème arrondissement, Catherine Burgues restaure depuis de nombreuses années dans son joli atelier toutes sortes d’objets d’art.

Atelier Catherine Burgues 2  Atelier Catherine Burgues 3 Atelier Catherine Burgues 4 Atelier Catherine Burgues 5
Sculpteur de formation, diplômée aux Beaux-Arts de Paris, elle commence par participer à des fouilles archéologiques au Pakistan et en Afghanistan. En 1987, elle devient membre de l’Union Française des Experts, et ouvre deux ans plus tard son atelier. As de la restauration d’objets archéologiques, aujourd’hui spécialisée en faïences et porcelaines, sa clientèle se partage entre musées (Abbeville, Boulogne-sur-Mer, Paris, Reims…), collectivités locales, commissaires-priseurs, antiquaires ou collectionneurs.

Catherine Burgues - Sarcophage Egypte Catherine Burgues - Masque funéraire Rome Catherine Burgues - Terre cuite 18ème Catherine Burgues - Figurine en cire Catherine Burgues - Biscuit   Catherine Burgues - Eveque en pierre 1 Catherine Burgues - Eveque en pierre 2 Catherine Burgues - Assiette Picasso

Elle restaure par exemple en 2000, place des Etats-Unis à Montrouge, la sculpture en pierre de Fernand Dubois et l’auvent style rocaille. Ou en 2005, à la Cité Universitaire de Paris, la salle de colloques style directoire de la Maison Internationale. En 2006, l’autel et le retable de l’église de Chaussenac. En 2006-07, trois plafonds et des fresques Napoléon III dans un château près de Vichy. Ou enfin en 2008 le plafond de l’escalier d’honneur Napoléon III du Centre Marius Sidobre, l’ancienne Mairie d’Arcueil.

Catherine Burgues - Centre Marius Sidobre Arcueil  Catherine Burgues - Journées du patrimoine 2008
Catherine propose aussi, depuis 1990, cours et stages tous niveaux.

Catherine Burgues - Cours et stages Catherine Burgues - Une chirurgie très esthétique

Son atelier: 155 avenue Paul Vaillant-Couturier 94250 Gentilly.

Ses contacts: 01 49 85 08 19; 06 71 09 92 82; cburgues@free.fr; http://cburgues.free.fr.

Alechinsky et les Puces

Hier Alechinsky
dans l’émission Carnet nomade sur France Culture déclarait :

J’ai eu la
chance d’aller dans le merveilleux marché aux Puces du Palais de Justice (Aix)
où j’ai fait des découvertes
de vieux papiers, des papiers du XVIIIème et plus
anciens ancore XVIIème ce sont des papiers quasiment invulnérables. les papiers
que nous fabriquons aujourd’hui ce n’est pas le cas.

Ces dessins
faits sur papier sont datés par l’écriture du personnage
Alechinsky

« L’avenir
de la propriété »
c’est une dérision de la propriété puisque tout finit au marché
aux Puces c’est l’avenir c’est le marché aux Puces.


 

Lettre de Provence, 1970, encre sur écritures de 1781, 23,5 X 18cm © ADAGP

Les Puces de Vanves ont invité… les Artisans de l’Objet Ancien (13 juin 10)

Dimanche 13 juin 2010 six artisans ont donc répondu à l’appel, et sont venus présenter leur activité sur le marché, de 9h à 14h.

Nous avons ainsi eu la chance de voir Sophie-Charlotte Capdevielle poursuivre toute la matinée la restauration de l’image peinte de deux jolies jeunes filles romantiques hélas bien dégradées; d’entendre le couple Didier disserter sur la composition la fabrication le style ou l’âge des céramiques qu’ils acquièrent et relustrent s’il le faut; Mme Garnero, accompagnée de son fils, nous expliquer toutes les délicates opérations nécessaires à la production d’un matelas ou d’un sommier; Evelyne Fortin nous indiquer quelques secrets pour la remise à neuf des reliures de livres; Mme Neves, accompagnée de son mari, nous montrer comment se reconstitue avec patience une assise de chaise; et Jean-Philippe Douérin nous montrer non seulement ses créations-reconstitutions à partir d’objets cassés, mais aussi (sur photo) ses créations plus lointaines, comme par exemple l’aménagement intégral d’une demeure Art Déco dans… la concession française de Shangaï !

A toutes et à tous un très chaleureux merci.

Tout comme à la presse, papier ou Internet, pour avoir bien voulu signaler notre animation: le site de la Mairie du 14ème arrondissement, La Gazette de l’Hôtel Drouot, Antiquités Brocante, leblogantiquités.com, brocorama, brocabrac, lepoint.fr, paris anglo info, viafrance, france bleu, l’internaute, Métro, paris14.info, cytilien, l’agenda.com, vivastreet, webcitadin, et Kyriad Hôtel.

A très bientôt pour une nouvelle invitation !

Les Puces de Vanves invitent les Artisans de l’Objet Ancien

Dimanche 13 juin de 9 h à 14 h square aux Artistes (sur le marché)
angle des rues Marc Sangnier et Georges Lafenestre.

Ce matin là six artisans viendront montrer leur savoir-faire si précieux.
Il s’agira d’une restauratrice de tableaux, de restaurateurs de céramiques, d’un restaurateur créateur, d’un tapissier, d’une restauratrice de livres, d’un rempailleur.

Artisans Mosaïque

 

 

IZIS Paris des rêves

Comme
Doisneau, Izis placé l’homme au cœur de son propos. Le « coeur dans les
yeux » selon Philippe Soupault Izis aussi a vu les hommes sous un jour
positif, indulgent et respectueux.

Marché aux Puces Paris Flea Market Métro Mirabeau, Izis Bidermanas

 

Après
avoir photographié des maquisards, des fauves tristes en cage, Izis nous
transporte dans un Paris peuplé d’amoureux, de vendeurs de fleurs, de pêcheurs,
d’hommes sandwich, de dormeurs.


Marché aux Puces Paris Flea Market Bords de Seine Izis Bidermanas
« La
Seine m’attire toujours. J’ai rendez-vous là-bas avec mes
personnages »

 

Photographiant
des personnalités des années 50 : Eluard, Breton, Dora Maar,

Marché aux Puces Paris Flea Market Dora Maar Ara
gon et Elsa, Léautaud, Kosma, Greco,
Queneau. Il photographie aussi le cirque
et les forains, les marginaux, les
humbles, les modestes ainsi que ce qui à l’époque était la zone, près des Puces
de Vanves
.


Marché aux Puces Paris Flea Market Marché aux Puces

 

 

Izis,
Paris des rêves jusqu’au 29 mai

Hôtel de
Ville – Salle St-Jean – 5 rue de Lobau 75004 Paris

http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=9652&document_type_id=2&document_id=78850&portlet_id=23763

 

Metro Mirabeau, 6 h du matin 1949 ©  Izis Bidermanas
Bords de Seine,
1949 – © Izis Bidermanas
Dora Maar 1946
© Izis Bidermanas

Marché aux Puces,
1976 – © Izis Bidermanas

Robert DOISNEAU, du métier à l’oeuvre

Marché aux Puces Paris Flea Market Doisneau La voiture fondue 1944

La centaine de photos présentées ont été réalisées entre 1930 et 1966 à Paris et dans sa banlieue.Car Doisneau, « paysan de Paris » arpente les rues de Paris,
Gentilly, Vitry, Cachan, la zone faisant de ces lieux son studio.

 

 

 

En 1945, Robert Doisneau rencontre Blaise Cendrars. L’écrivain est l’un
des premiers à s’intéresser au travail du photographe sur la banlieue et à
l’encourager dans cette voie. L’ouvrage La banlieue de Paris
est publié en 1949

 Doisneau a fixé ce qui est en train de disparaître  et veut laisser le souvenir de ce petit
monde qu’il aimait. Son premier reportage sur le marché aux puces de Saint Ouen
est publié en 1932. Il photographie les artisans, les bistrots, clochards, exclus, ses photos de bidonvilles, de cabanes de marginaux font penser à celles qui sont édifiées de nos jours.

Marché aux Puces Paris Flea Market Doisneau Bidonville à Ivry 1946   

 

Robert Doisneau est un homme discret, ce qui ne l’empêche pas de se
lier avec de nombreux artistes, écrivains, peintres, acteurs : Jacques
Prévert , Jacques Tati, Saul Steinberg, Pablo Picasso, Daniel Pennac,
Renaud Sabine Azéma…

Son copain Prévert dira :

C’est toujours à
l’imparfait de l’objectif que tu conjugues le verbe photographier.

ROBERT DOISNEAU
DU MÉTIER À L’ŒUVRE – Fondation Henri Cartier-Bresson- 2, impasse Lebouis,
75014 Paris
jusqu’au 18 avril
infos : www.henricartierbresson.org

Robert Doisneau, la voiture fondue, 1944
© Atelier Robert Doisneau

© Atelier Robert Doisneau
Robert Doisneau, bidonville à Ivry, 1946

 

A la table des présidents – Musée Maxim’s

Marché aux Puces Paris Flea Market menu Mucha2
Maxim’s un
nom qui fait rêver…. à défaut d’y déjeuner ou d’y dîner, vous pouvez visiter
une exposition au premier étage du restaurant.

Un ensemble de 140 menus de réception de chefs d’État
au Palais de l’Élysée ou lors de déplacements officiels. De Sadi Carnot (mandat
de 1887 à 1894)
à
Nicolas Sarkozy, une collection réunie par un passionnéMarché aux Puces Paris Flea Market menu russe


Vous y
découvrez que les menus des années 1913/14 ne comprenaient pas moins de 7
plats ! avec un « trou » sous forme de granité.

Qu’en 1922
à Gabès de la gazelle Sauce Merazig été servie…

 

En un peu
plus d’un siècle on est passé de 25 plats et quatre heures à table aux repas de
40 mn offerts par Nicolas Sarkozy.

Si la durée du repas s’est
réduite, le protocole, lui, n’a pas changé. Il y a toujours soixante serveurs
pour servir deux cent quarante couverts dans les mêmes services de porcelaine
de Sèvres et le service de verres “Juvisy” signés Baccarat.

Certains
menus mentionnent aussi le programme musical du repas.

L’intérêt de cet ensemble
exceptionnel est également artistique, puisque les premiers menus étaient
reproduits sur soie issue des filatures de Lyon ou de Saint-Étienne. Jusqu’en
1978, les menus présidentiels étaient aussi illustrés par de grands artistes,
dont Mucha, Cassandre. Chagall se verra ainsi confier le dernier, celui de
réception de Jimmy Carter, en 1978. Marché aux Puces Paris Flea Market menu Chagall Carter
En 1990 les menus sont illustrés de
gravures de Redouté, Giscard d’Estaing choisit les œuvres d’art qui illustrent
les menus. François Mitterand reprend le principe mais ajoute des œuvres du
XXème siècle.

En matière de gastronomie,
les Présidents ont leurs goûts personnels Le président Fallières (1906-1913)
impose la graisse d’oie dans les cuisines présidentielles et fait entrer le
cassoulet à l’Elysée,

Sous de Gaulle
(1958-1969), les déjeuners sont expédiés. Quarante minutes tout au plus. Pour
s’y tenir, le Général a tout simplement supprimé le fromage. Les dîners
officiels durent quant à eux 55 minutes car il y avait cinq plats contre trois
pour les repas privés. Le gibier à plumes, très présent sous la IVe République,
disparaît petit à petit au profit des volailles (poulardes, poulet, etc.).
L’allégement se fait sentir, les modes de cuisson se diversifient et sont même
précisés dans la rédaction du plat sur le menu. On verra pour souligner cette
légèreté apparaître de nouveaux morceaux (émincé, aiguillette, carré d’agneau),
les viandes étant de moins en moins présentées entières.

 Pompidou (1969-1974), amateur de bonne
chair et disposant d’un bon coup de fourchette, ne dédaigne pas les plats en
sauce, bœuf aux carottes, cassoulet, daube, blanquette et homards soutenus par
de bons vins charpentés qu’il choisit lui-même. Les repas passent maintenant de
40 à 55 minutes. Le fromage fait son retour. Le président a décidé que le chef
et son équipe le suivraient dans ses voyages.

Avec
l’arrivée de Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981), la cuisine rustique touche à
sa fin. A cette époque, tous les plats suggèrent la légèreté. La création entre
en force dans la composition des menus. Enfin, Jacques Chirac (1995-2007)
restera comme le premier président à introduire le cidre et la bière aux repas
officiels. Prédilection pour le terroir oblige, la charcuterie, le boudin, les
escargots à l’ail, le hachis Parmentier et l’agneau sont à l’honneur. Au
dessert, le président apprécie tout ce qui est à base de chocolat.

François Mitterrand
(1981-1995) donne peu de directives aux cuisines.  Comme Giscard, il aime les plats légers, les fruits de mer,
le bar, le turbot, l’agneau et les truffes, mais il ne dédaignera pas la
choucroute, le pot-au-feu et la tête de veau dont il raffole. Le chef doit
néanmoins composer les menus avec une diététicienne. C’est à ce moment
qu’intervient une séparation entre les cuisines du privé et les officielles.
Deux chefs cohabitent à l’Elysée, ce qui n’est pas aisé. Guère difficile,
Nicolas Sarkozy (depuis 2002) ne réclame aucun plat en particulier à ses
cuisiniers. En revanche, régime oblige, sur les différents mets qu’on lui
propose, le président choisit souvent un poisson ou une viande blanche.

 Quelques
plats de 1888 à 1938 :volaille de Bresse au cresson, coqs de bruyère et
cailles rôties, salmis de gelinottes au xérès, croustades de ris de veau,
cailles flanquées d’ortolans,
tournedos béarnaise, délices
d’ortolans à la Rossini. Peu d’objets présentés, mais d’une qualité exceptionelle : Le service de verres « Juvisy » (Baccarat),les services d’assiettes « aux Oiseaux »

Marché aux Puces Paris Flea Market Sèvres Assiette aux oiseaux

et « Petites Vues de France » de la manufacture de Sèvres, les pièces d’argenterie « Elysée » de la maison Puiforcat.
Il est
toujours possible de trouver des menus anciens aux Puces de Vanves.

 A la table des Présidents – Musée Maxim’s – 3 rue
Royale, Paris 8e – Jusqu’au 28 février

www.maxims-musee-artnouveau.com

Madeleine Vionnet, puriste de la Mode

Pas
moins de cent trente modèles de la couturière retracent tout le travail et le
style de cette créatrice légendaire et innovante dont la marque a été
essentiellement la recherche de liberté, à travers des créations raffinées
magistralement conçues qui libéraient le corps et mettaient en valeur ses
formes naturelles, marquant ainsi l’évolution de l’émancipation du corps
féminin.

 Après un
passage chez Kate Reily, Callot Sœur et Doucet, elle s’établit à son compte en 1912.
Ses créations rencontrent immédiatement les nouvelles attentes féminines.

Marché aux Puces Paris Flea Market Vionnet 25  Elle
s’installe en 1923 au 50 av Montaigne
Elle confie au décorateur Georges de Feure l’aménagement de ses salons
dans le style Art déco, faisant de ce lieu un véritable temple de la mode à la
conquête d’une clientèle internationale des plus raffinées
Cette
nouvelle adresse sera une vitrine exceptionnelle pour les arts décoratifs de
l’époque et une parfaite réussite quant à la modernité des installations, mais
fermera en 1939.

 

Un
mannequin en bois articulé d’une hauteur de 80 cm accueille le visiteur.
C’était un outil indispensable à Madeleine Vionnet : elle
créait ses robes en modèle réduit avant de les reproduire en grandeur nature. Marché aux Puces Paris Flea Market Vionnet Mannequin bois

 

Elle
utilisait une gamme de couleurs réduites :Marché aux Puces Paris Flea Market Vionnet 40 le
rouge, le jaune et chaque collection comportait systématiquement des modèles en
blanc et en noir. En 1929, maniant à la perfection le carré et le rectangle,
Madeleine Vionnet introduit le cercle permettant à la robe d’être plus près du
corps.

Tout son
vocabulaire se base sur ces trois formes qu’elle va travailler sans cesse,
toujours à la recherche de ce vêtement premier, le vêtement le plus simple, le
plus noble.
Des
modèles datant des années 1910 aux années 1939 l’accent est mis sur les
caractéristiques propres aux créations de la couturière que sont : la
structure et le décor du vêtement.
La
plupart des créations proposées sont parfaites dans leur simplicité. Peu de
couleurs, jamais d’imprimé. Un minimum de broderie. Des plissés révélant le
corps plus qu’ils ne le cachent. Il suffit d’un bouton pour faire tenir tout un
vêtement.

Ennemie
de la « mode », des caprices saisonniers et fugitifs, Vionnet est à
la recherche d’une beauté éternelle, immuable, pérenne.. On reconnaît d’emblée
la beauté plastique qui se dégage de chacune de ses créations, grâce à leurs
lignes épurées magistralement conçues jusque dans les plus infimes
détails.  Ni photogéniques, ni
décoratifs, ils invitent à porter un regard nouveau sur l’esthétique de
l’époque.Marché aux Puces Paris Flea Market Vionnet 32

Les
créations de la couturière témoignent de sa technique parfaite, de sa recherche
constante d’une cohérence entre le corps et le vêtement, de son goût de
l’épure.
Elle
ne fut pas la première à utiliser le biais, mais la première à l’employer pour
une robe entière. Une technique qui donne au vêtement son mouvement.

Les
éléments décoratifs ne sont jamais superflus, ils participent à l’architecture
et à l’équilibre du vêtement.Marché aux Puces Paris Flea Market Vionnet 33 

Technicienne
hors pair, elle pousse le raffinement à l’extrême pour atteindre une pureté
absolue des lignes, grâce à une parfaite maîtrise des propriétés intrinsèques
du textile, de la coupe du vêtement et de son placement sur le corps.

Pionnière
dans la maîtrise de la coupe en biais et de l’art du drapé, elle a su mettre
son génie au service des femmes et de leur bien-être.

Figure
phare de la haute-couture de l’entre-deux guerres, Madeleine Vionnet est
considérée comme « le couturier des couturiers ». Marché aux Puces Paris Flea Market Vionnet 31
70 ans après la disparition
de la maison Vionnet la technique et la féminité de ses créations restent un
référent omniprésent qui inspire les générations actuelles de créateurs de
mode.

L’artiste,
car elle se veut telle, entend bien tout simplifier. Ses premiers chefs-d’œuvre,
elle les bâtit avec quatre carrés ou quatre rectangles égaux. Il faut le moins
de coutures et le moins de boutons possible. Marché aux Puces Paris Flea Market Vionnet 36
Pour Vionnet, la robe est une
seconde peau.
Dans les années 20, elle poursuit sa démarche avec la coupe en
biais, jusque-là réservée aux doublures. Le bas de la robe et le bout d’une
manche sont pris dans le même morceau de tissu. Un exercice de haute voltige
garantissant un tomber impeccable.
Son
travail stylistique prend sa source dans le tissu lui-même, étudié dans ses
trois sens : droit fil, lisière et biais. Son secret  ne pas contrarier le tissu, la robe et
la cliente doivent se fondre , l’une suivant l’autre comme son ombre.

Pureté des
lignes, coupe unique, sobriété simplicité Marché aux Puces Paris Flea Market Vionnet 35
seront les mots les plus employés
pour qualifier ses créations.

Elle
sera visionnaire et son personnel bénéficera d’avantages sociaux inouïs pour
l’époque. Elle sera le premier couturier à se battre en justice au nom du droit
d’auteur et déclarera : « Copier c’est voler »
Elle fut
la première couturière à avoir conscience de la nécessité de conservation de
son patrimoine et lèguera, les archives de sa maison à l’Union Française des
Arts du Costume.
Première
rétrospective exclusivement consacrée à cette pionnière, il faut profiter de
cette occasion exceptionnelle de voir ces créations qui ont marqué l’histoire
de la mode.

Madeleine
Vionnet, puriste de la mode Les Arts
Décoratifs – Mode et textile
107, rue de Rivoli, 75001 Paris – 01 44 55 57 50
jusqu’au 31 janvier 2010

www.lesartsdecoratifs.fr

 

Carte postale, logo dessiné par Ernesto
Michahelles dit Thayaht, 1922,

Les Arts Décoratifs, Union Française des Arts du Costume © DR

Robe, été 1921,

Les Arts Décoratifs, Union Française des Arts du Costume © Patrick
Gries

Robe, hiver 1920 © Patricia
Canino

Robe du soir, hiver 1936

Les Arts Décoratifs, Union Française des Arts du Costume © Patrick
Gries

Robe, hiver 1920,

Les Arts Décoratifs, Union Française des Arts du Costume © Patrick Gries

Photographie de dépôt de modèle, collection été
1922,

Les Arts Décoratifs, Union Française des Arts du Costume © DR

Robe, été 1922,

Les Arts Décoratifs, Union Française des Arts du Costume © Patrick
Gries