Y’a tout à l’heur’
Trente ans d’malheur
Mon vieux Georges
Que t’es parti
Au paradis de la chanson
Originaire de Sète, Brassens passa une grande partie de sa vie à Paris, sa patrie d’adoption.
La Cité de la musique a demandé au dessinateur et auteur Joann Sfar, ainsi qu’à la journaliste Clémentine Deroudille, petite-fille de Robert Doisneau, de le faire voir en dehors des clichés : Brassens, sa pipe, sa guitare, sa moustache et ses chansons.
Brassens chanté par les enfants à l’école et par les familles, Brassens représentant la langue française à l’étranger,mais qui se cache derrière l’image d’Epinal ? Écoutez les paroles : Brassens anar et libertaire, s’opposant à la guerre, à la morale bien pensante ou à l’arbitraire de la police et de la justice, bouffeur de curés… Il fut le chanteur le plus censuré sur les ondes.
Perfide, un rapport des renseignements généraux de 1954 note : « sa notoriété grandit tandis que diminue son intellectualisme anarchiste.
Fumeur de pipe et sportif, séducteur et fidèle (Püpchen rencontrée en 1947 sera sa compagne jusqu’à la fin de sa vie). Mais même très amoureux, Brassens, libertaire, refuse de se marier et d’avoir des enfants. Ardent défenseur de l’union libre, il ne partagera pas le domicile de sa Compagne.
On y découvre des documents inédits, manuscrits et carnets exceptionnellement confiés par la famille et les proches du chanteur, et également des archives audiovisuelles et radiophoniques, des photographies, des guitares… De photos en anecdotes, de films d’époque en paroles de chansons.
Formidable musicien amateur de swing et de musique manouche.
Une fresque entière est consacrée au Brassens intime avec de nombreux clichés inédits ou peu connus du poète, de sa tribu et de ses amis.
En quelques années, Brassens rencontre le succès, mais même célèbre, il continua d’habiter dans des conditions rudimentaires chez Jeanne et sa cohorte d’animaux.
Seule concession au progrès domestique : il fait installer l’eau courante et l’électricité
Le 14ème fut son arrondissement : l’impasse Florimont l’abritera de 1944 à 1966.
Son music hall fût Bobino où il rodait presque toujours ses chansons.
L’exposition se développe aussi autour des domaines qui encadrent tout le parcours de Brassens en commençant par la littérature qu’il a cultivée en autodidacte, dénichant des auteurs peu connus : Théodore de Banville, Richepin, Antoine Pol (les Passantes).
Et il venait en voisin aux Puces de Vanves
(«On rencontrait la belle aux Puces le dimanche
Je te plais tu me plais et c’était dans la manche »)
y trouver avec les autres les poésies de Paul Fort…
Brassens ou la liberté jusqu’au 21 août
Cité de la musique – 221, avenue Jean Jaurès 75019 Paris.
Tel 01 44 84 44 84
http://cite-musique.fr/
© M Jarnoux, Paris Match
© R Doisneau
© M Jarnoux, Paris Match
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